lundi 30 mars 2015

Tribune du Plus de l'Obs de Muriel Salmona le 30 mars 2015 : Viols à Villefontaine : les élèves ont été exposés à un danger. Cela aurait dû être évité





Viols à Villefontaine : les élèves ont été exposés à un danger. Cela aurait dû être évité



LE PLUS. Le directeur de l'école de Villefontaine a avoué, mardi 24 mars, des actes pédocriminels sur neuf de ses élèves. Depuis, les plaintes se multiplient : l'homme, qui avait déjà été condamné en 2008 à six mois de prison avec sursis pour recel d'images à caractère pornographique, est visé par 14 nouvelles accusations de viols. Pour Muriel Salmona, psychiatre, il n'aurait jamais dû continuer à exercer.


Muriel Salmonapsychiatre, présidente de l'association Mémoire Traumatique et Victimologie ,

Édité par  Anaïs Chabalier  Auteur parrainé par Elsa Vigoureux





À Villefontaine, environ mille personnes ont participé samedi 27 mars à une marche silencieuse pour exprimer leur solidarité avec les enfants violés et leur famille, mais également leur immense colère contre le directeur d’école mis en examen, et leur révolte et leur incompréhension face à l’inconcevable irresponsabilité des institutions judiciaires et scolaires qui ont mis en grand danger les élèves de CP en laissant enseigner un homme condamné en 2008 pour recel d’images  pédopornographiques.
Les deux premières plaintes initiales pour viols, concernant deux petites filles de 6 ans et demi de la classe de CP, ont été rapidement suivies par celles de sept autres enfants qui rapportaient les mêmes violences et la même mise en scène abjecte. D’après le procureur, le directeur de l’école a reconnu avoir violé par surprise ces neuf enfants (sept filles et deux garçons), il a admis avoir photographié les viols à l’aide du matériel vidéo placé dans la classe, avant de les effacer, et reconnu posséder des images pédopornographiques. Depuis, les plaintes de 14 autres parents d'élèves, dont certains ne sont pas scolarisés dans cette école, sont en cours de recueil par les enquêteurs.
Ce sont donc 23 enfants qui rapportent avoir subi des viols assortis de plusieurs circonstances aggravantes. Au moins 23 enfants victimes de crimes, 23 enfants gravement traumatisés.
Il y a de quoi être sous le choc, effondré à l’idée que ces enfants victimes de viols aient été livrés sans aucune défense à une personne potentiellement dangereuse, et scandalisé et écœuré par les incroyables failles de la justice et de l’Education nationale.
Comment est-il possible qu’un homme, dont le métier lui confère une autorité sur les très jeunes enfants qui lui sont confiés et avec lesquels il est en contact quotidiennement, ait pu continuer d’exercer en tant qu’enseignant après une condamnation pour détention d’images pédopornographiques ? Pourtant, le procureur à l’obligation de prévenir toute administration en cas de poursuite ou de condamnation pénale à caractère sexuel, ce qui semble ne pas avoir été fait. Pourquoi la justice n’a-t-elle pas prévenu l’Education nationale, ni assorti sa condamnation comportant 6 mois avec sursis et une mise à l’épreuve avec obligation de soin, d’une mesure lui interdisant d’être en contact avec les enfants dans le cadre de son exercice professionnel ? Et pourquoi l'inspection d'académie qui  n’aurait découvert cette condamnation qu’au moment de l'arrestation du directeur, n’a-t-elle pas depuis 2008 eu connaissance de son casier judiciaire ?
Comment de tels risques ont-t-ils été pris par la justice ? Pour donner une chance à cet homme qui n’avait pas d’antécédents connus lors de sa première condamnation ? Mais pas d’antécédents connus ne signifie nullement pas de délits ou de crimes commis précédemment au vu du très faible pourcentage de violences sexuelles faisant l’objet de plaintes, moins de 10% pour les viols. De toute façon, en aucun cas un risque d’exposer à un danger potentiel de jeunes enfants totalement vulnérables n’aurait dû être pris. Protéger les enfants de tout risque de violence sexuelle est un impératif catégorique.
Faut-il que personne parmi les magistrats ou les responsables de l’Education nationale n’ait eu suffisamment peur pour les enfants, pour qu’aucune mesure pour les protéger n’ait été mise en place ?
Faut-il que le déni et la loi du silence règnent au sein de ces institutions pour que personne ne prenne en considération qu’un homme qui a été de façon avérée un consommateur de pédopornographie représente un danger potentiel pour des élèves de primaire, et pour que le risque qu’ils subissent des violences sexuelles soit à ce point minimisé ! Et faut-il, enfin, que la stratégie des pédocriminels sexuels, qui recherchent bien évidemment le contact avec les enfants, soit totalement ignorée ! Si cet homme avait été réellement déterminé à se traiter et à contrôler des passages à l’actes, il aurait de lui-même tout fait pour ne plus être en contact avec des enfants. Et il faut être bien naïf pour ne pas se confronter à la réalité de ce que signifie le recel d’images pédopornographiques qui implique de jouir de délits ou de crimes bien réels commis sur des enfants par d’autres agresseurs, et bien souvent d’avoir partagé en réseau avec eux ses propres images.

Mme la ministre de l’Éducation nationale, Najat Valaud Belkacem, qui s’est exprimée devant la presse, mais ne s’est pas encore déplacée sur les lieux pour soutenir les victimes et leurs familles, a-t-elle vraiment pris la mesure de la gravité de ce qu’on subi tous ces très jeunes enfants, et de la scandaleuse absence de protection dont ils ont été l’objet ? Elle nous dit que « ce drame ne doit plus se reproduire« et qu’elle a diligenté avec Mme la ministre de la Justice Christiane Taubira, dont le silence est assourdissant, une enquête administrative, confiée à l’inspection générale de l’administration de l’Éducation nationale et de la Recherche. Car il n’est pas question de drame, mais de crimes aggravés qui auraient pu être évités, et donc de fautes graves de l’État ! 

Malheureusement ce qui vient de se passer d’intolérable à Villefontaine, n’a rien d’exceptionnel. Ces situations scandaleuses sont monnaie courante, malgré des plaintes classées sans suite ou étouffées au sein des institutions concernées, des criminels ont pu, sans être inquiétés, faire des centaines de victimes pendant des dizaines d’années avant d’être arrêtés et jugés. Nous en avons eu de nombreux exemples avec les scandales au sein de l’Eglise et de l’école, ou comme ceux de l’Ecole en bateau ou de l’affaire Régis de Camaret

Les enquêtes de victimation, les récentes études nationales et internationales, celle l'OMS ainsi que l’enquête : «Impact des violences sexuelles de l’enfance à l’âge adulte», menée en France par notre association Mémoire Traumatique et Victimologie dans le cadre de sa nouvelle campagne STOP AU DENI, soutenue par l’UNICEF et diffusée le 1er mars 2015, convergent dans le terrible constat d'une insuffisante reconnaissance des violences sexuelles, de leur gravité et de l’importance de leur impact sur la santé et la vie des enfants même à très long terme, ainsi que de l’absence de protection et de prise en charge des victimes.

Les chiffres de l’OMS (18% des filles et 7% des garçons sont victimes de violences sexuelles) et les résultats des études sont alarmants et font des violences sexuelles faites aux enfants un très grave problème de société et un scandale en matière de politique publique.

Notre enquête révèle que 81% des 1214 répondant-e-s victimes de violences sexuelles, ont subi les premières violences avant l’âge de 18 ans, 51% avant 11 ans et 21% avant 6 ans, qu’elles sont commises dans 94% des cas par des proches et des personnes connues des enfants, qu’elles ont lieu dans le cadre scolaire dans 12% des cas.

Alors que les enfants sont les principales victimes de ces délits graves et de ces crimes (68% de viols dans notre enquête). Moins de 20% déclarent avoir été reconnus comme victimes et protégés, et 30% en cas de plainte, à peine plus. Les enfants sont d’autant plus pris au piège, condamnés au silence et abandonnés que les agresseurs - essentiellement masculins - bénéficient presque toujours d’une totale impunité, seuls 1 à 2 % des viols font l’objet de condamnations. Les forces publiques et la justice s’avèrent incapables de protéger les enfants (1).

Or les conséquences des violences sexuelles sont très graves si les enfants ne sont pas reconnus, ni pris en charge, les violences sexuelles font partie des pires traumas, avec de lourdes conséquences sur leur santé mentale et physique. Ces traumas ne sont pas seulement psychologiques mais aussi neuro-biologiques avec des atteintes corticales et des altérations des circuits émotionnels et de la mémoire à l’origine d’une dissociation et d’une mémoire traumatique qui — telle une machine infernale à remonter le temps — leur fait revivre à l’identique ce qu’ils ont subi, comme une torture sans fin, tant qu’ele n’est pas traitée, les obligeant à mettre en place de coûteuses stratégies de survie pour y échapper. 

Avoir subi des violences dans l’enfance est le déterminant principal de la santé 50 ans après et peut faire perdre jusqu’à 20 années d’espérance de vie si plusieurs violences sont associées. Dans notre enquête 95% des victimes de violences sexuelles rapportaient un impact sur leur santé mentale, 70% sur leur santé physique, 45% d’entre elles ont tenté de se suicider, et 48% ont développé des addictions, et elles sont 70% à subir à nouveau des violences sexuelles. Les soins sont efficaces et essentiels, ils doivent être prodigués le plus tôt possible pour éviter de lourdes conséquences.

Mme la ministre Najat Valaud Belkacem nous l’a assuré, tout est mis en place pour prendre en charge les enfants victimes le temps nécessaire par des cellules médico-psychologiques. Nous espérons qu’ils recevront des soins de qualité et qu’ils  continueront ensuite d’être suivis dans les meilleures conditions et sans frais, ce qui risque d’être beaucoup plus aléatoire, vu la rareté de l’offre de soins spécialisés. De même nous espérons qu’ils ne subiront pas de maltraitances lors de leur parcours judiciaire, qu’ils seront efficacement protégés, et qu’ils obtiendront justice et des réparations à hauteur du préjudice subi. 

Le déni des violences sexuelles envers les enfants est un scandale humain, sanitaire et social, aussi dans le cadre de la campagne «Stop au déni» notre association Mémoire traumatique et victimologie a récemment lancé une pétition intitulée « Droit d'être soignées et protégées pour toutes les victimes de violences sexuelles», qui a déjà recueilli plus de 10 000 signatures. Cette pétition réclame la mise en place d’un plan global de lutte et de prévention contre toutes les violences sexuelles et d’amélioration de la prise en charge des victimes. 


Dre Muriel Salmona


[1] situation que je dénonce dans mon ouvrage "Le livre noir des violences sexuelles", paru chez Dunod en 2013.

lundi 23 mars 2015

Pétition de la campagne STOP AU DENI 2015 : Droit d'être soignées et protégées pour toutes les victimes de violences sexuelles !





Droit d'être soignées et protégées pour toutes les victimes de violences sexuelles !

Pour signer cliquer ICI


À l'attention : du Président de la République, des membres du Gouvernement, et des parlementaires


Auteure : Dre Muriel Salmona Présidente de l'Association Mémoire Traumatique et Victimologie


Pour un accès rapide à des soins de qualité, sans frais, par des professionnels formés, dans des centres spécifiques accessibles sur tout le territoire, à tout moment de leur parcours.

La reconnaissance de la gravité de l'impact sur la santé des victimes de violences sexuelles de l'enfance à l'âge adulte, la formation des professionnels de santé et la création de centre de soin spécifiques pluridisciplinaires sur tout le territoire est une urgence sanitaire et sociale et un problème majeur de santé publique. Il est impératif d’être solidaire de toutes les victimes de violences sexuelles et de leur offrir des soins et une protection efficaces pour préserver leur santé et éviter qu'elles subissent de nouvelles violences.

Actuellement les droits à la santé des victimes de violences sexuelles ne sont pas respectés, la grande majorité d'entre elles ne sont ni reconnues en tant que victimes traumatisées, ni informées des conséquences psycho-traumatiques sur leur santé, ni prises en charge spécifiquement par les professionnels de la santé, et elles ont toutes de grandes difficultés pour accéder à des soins de qualité, aussi nous vous demandons :

- la création immédiate de centres de soins et d’accueil en urgence spécifiques pour toutes les victimes de violences sexuelles sur l’ensemble du territoire dans chaque département et par bassin de 200 000 personnes (comme le recommande la Convention du Conseil de l’Europe dite Convention d’Istanbul), de sorte que des soins de qualité, sans frais, dispensés par des professionnels formés leur soient garantis le plus tôt possible et à tout moment de leur parcours.

- la mise en place en urgence de campagnes d’information, de formation et de prévention sur les violences sexuelles, leur impact psychotraumatique, leurs conséquences sur la santé mentale et physique des victimes à court, moyen et long terme, et sur leur traitement, ainsi que la mise en place d'un plan de lutte global contre les violences sexuelles. 

Les récentes études internationales scientifiques, celles de l'UNICEF et de l'OMS ainsi que l’enquête : Impact des violences sexuelles de l’enfance à l’âge adulte, menée en France par notre association Mémoire Traumatique et Victimologie dans le cadre de sa nouvelle campagne STOP AU DENI, soutenue par l’UNICEF et diffusée le 1er mars 2015, convergent dans le terrible constat :

- de la fréquence de ces violences subies (en France 20,4% des femmes ont subi des violences sexuelles, 16% ont subi des viols et des tentatives de viols dans leur vie, et c’est aussi le cas pour 5% des hommes), avant tout par des enfants qui en sont les principales victimes (notre enquête révèle que 81% des 1214 victimes de violences sexuelles qui y ont participé ont subi les premières violences avant l’âge de 18 ans, 51% avant 11 ans, et 21% avant 6 ans), 

- de la gravité des conséquences des violences sexuelles sur la santé des victimes, même à long terme. Elles font partie des pires traumas et sont à l’origine de troubles psychotraumatiques et d’atteintes neurologiques et neuro-biologiques. Les conséquences sur la santé sont d’autant plus graves que les victimes ont subi un viol, qu’elles avaient moins de 11 ans, et que c’était un inceste : risque de mort précoce par accidents, maladies et suicides, de maladies cardio-vasculaires et respiratoires, de diabète, d'obésité, d'épilepsie, de troubles psychiatriques, d'addictions, de troubles de l'immunité, de troubles gynécologiques, digestifs et alimentaires, de douleurs chroniques, etc.. Avoir subi des violences dans l’enfance est le déterminant principal de la santé 50 ans après et peut faire perdre jusqu’à 20 années d’espérance de vie si plusieurs violences sont associées et si aucun soin spécifique n’est prodigué. 

- et de l’insuffisance de leur reconnaissance et de leur prise en charge.

Notre enquête Impact des violences sexuelles de l’enfance à l’âge adulte montre que plus de 80% des victimes ne sont pas protégées ni reconnues et que 78% n’ont pas bénéficié d’une prise en charge d’urgence, celles qui en ont bénéficié sont seulement 1 sur 20 à avoir reçu tous les soins nécessaires ; et alors que 95% des victimes déclarent un réel impact sur leur santé mentale et 43% sur leur santé physique seules 2/3 des victimes finissent par trouver une prise en charge spécialisée, mais en moyenne après plus de 10 ans de recherche.

Or l’absence ou le peu d’information, de formation des professionnels de la santé, de reconnaissance, de protection, de dépistage des victimes, et le nombre infime de centres de soins spécialisés accessibles représentent une perte de chance inadmissible pour les victimes de violences sexuelles, et une grave atteinte à leurs droits. 

Faute d’être reconnues, protégées et soignées les victimes gravement traumatisées se retrouvent seules à devoir développer des stratégies hors normes pour survivre aux violences et à leur mémoire traumatique (qui leur fait revivre sans fin les violences à l’identique) et sont nombreuses (70%) à subir de nouvelles violences. Les stratégies de survie (conduites d’évitement et conduites à risques dissociantes et anesthésiantes) sont invalidantes et à l’origine de fréquentes amnésies traumatiques (34% pour l’ensemble des répondant-e-s.

La grande majorité des victimes de violences sexuelles se retrouvent avec un mal-être, une souffrance, et un état d’angoisse et de stress majeurs, des idées suicidaires (42% d’entre elles font au moins une tentative de suicide), des conduites addictives (pour 50% d’entre elles), un sentiment d’être différente, étrangère aux autres, déconnectée, et avec de nombreux autres symptômes mentaux et physiques invalidants que faute d’information et de formation personne ne relie aux violences, ni n’identifie comme des conséquences psychotraumatiques typiques nécessitant des soins spécifiques. Les symptômes psychotraumatiques sont fréquemment banalisés par les professionnels de la santé, où bien étiquetés comme des déficiences ou des psychoses, et font l’objet de traitements dissociants qui ne font qu’anesthésier la souffrance

Pourtant des soins précoces peuvent éviter l’installation de ces conséquences psychotraumatiques (dans les 24h), et à tout âge une prise en charge spécialisée leur permet, en traitant leur mémoire traumatique, de ne plus être colonisées par les violences et les agresseurs, d’activer une réparation neurologique et d’en stopper les conséquences sur la santé.

Il est urgent de cesser d’abandonner les victimes, de les informer, de les soigner, et de leur permettre de comprendre que tout ce qu’elles peuvent ressentir, leurs peurs, leurs angoisses, leur détresse, tout ce qui est chez elles incompréhensible a un sens et ne vient pas d’elles mais de ce qu’elles ont subi.

Nous demandons donc en urgence un plan global de lutte contre les violences sexuelles en France et dans les DOM-COM pour que le droit de toute les victimes de violences sexuelles à être informées, protégées, soignées, reconnues par la justice et réparées soit respecté à tout moment de leur parcours, avec en priorité, et comme le préconisent les 1214 victimes qui ont répondu à notre enquête :

1- la création immédiate de centres de crise et de soin spécifiques pluridisciplinaires pour les enfants et les adultes victimes de violences sexuelles, proposant une prise en charge et des soins de qualité, sans frais, dispensés par des professionnels formés, et accessibles dans chaque département et par bassin de 200 000 personnes, comme le recommande la Convention du Conseil de l’Europe dite Convention d’Istanbul. 

2- la mise en place de campagnes nationales d’information et de prévention sur les violences sexuelles, sur les conséquences des violences sur la santé des victimes, sur la loi et sur les droits des victimes à être protégées et soignées, ainsi que sur les ressources à leur disposition et à celle de tous les proches et les professionnels susceptibles de les protéger et de leur permettre d’accéder à la justice, à des soins et à des aides sociales (numéros nationaux, CRIP, sites d’information dédiés, police, gendarmerie, procureurs, UMJ et UMPJ, centres de soins, etc.).

3- la formation de tous les professionnels susceptibles de prendre en charge des victimes de violences sexuelles (dans les secteurs de la santé, du social, de la police et la gendarmerie et de la justice).

4- le respect des droits des victimes à être protégées et à obtenir justice et réparations.

5- la lutte contre l’impunité des agresseurs, l’amélioration et l’application effective des lois (imprescribilité, inscription des crimes et délits d’inceste dans le code pénal, arrêt des déqualifications, meilleure prise en compte de la notion de contrainte morale), l’amélioration des procédures policières et judiciaires, ainsi que des expertises judiciaires en prenant en compte la spécificité des violences sexuelles et de leur impact traumatique, le risque traumatique des procédures, la nécessité de les protéger des dangers qu’elles courent.

6- la création d'un observatoire national sur l'impact des violences sur la santé, et sur l’accompagnement et le soin des victimes, voué à la conduite de programmes de recherche et de collecte de données.

Sortir du déni, protéger et soigner les victimes de violences sexuelles est une urgence humanitaire et de santé publique.

En vous remerciant de votre attention et en espérant que vous preniez en compte nos demandes et l'urgence de la situation, recevez l'expression de notre plus haute considération

Vous pouvez télécharger le rapport Impact des violences sexuelles de l’enfance à l’âge adulte et sa synthèse sur les sites http://stopaudeni.com/rapport et http://memoiretraumatique.org/assets/files/doc_violences_sex/Rapport-enquete-AMTV_mars-2015_BD.pdf

Co-signataire
Mme Laure Salmona, chargée de mission de la campagne STOP AU DENI, rapporteure de l’enquête Impact des violences sexuelles de l’enfance à l’âge adulte


dimanche 15 mars 2015

STOP AU DENI - LES SANS VOIX les vidéos du film présentés au colloque de l'association Mémoire Traumatique et Victimologie Enquête de reconnaissance du 2 mars au Palais du Luxembourg

















film réalisé en soutien à la campagne STOP AU DENI,
en soutien à l'Association Mémoire Traumatique et Victimologie et au travail du Docteur Muriel Salmona et diffusé lors du colloque de l'association Mémoire Traumatique et Victimologie  : Enquête de reconnaissance Impact des violences sexuelles de l'enfance à l'âge adulte le 2 mars 2015 au Palais du Luxembourg

Co-réalisation Cécile Nicouleaud et Catherine Zavlav
Image Vincent Tulli
Assistante mise en scène Sandra Mo
Maquillage Marine Girondeau
Musique Malik Ati
Montage Cécile Nicouleaud et Louis Beaugé de La Roque
Photo Jérôme Godgrand Perso et Tanya Artioli
Régie Severine A. Berthelot


Chaîne officielle STOP AU DENI - LES SANS VOIX de la campagne de sensibilisation STOP AU DENI, pour la prise en charge médicale et judiciaire des victimes de violences sexuelles.Vous y retrouverez le teaser du film ainsi que toutes les autres vidéos

http://www.dailymotion.com/stopaudenilessansvoix

Affiche du film :

Vous pouvez suivre la campagne sur le site Stop au déni 
et sur la page Facebook Stop au déni