samedi 17 novembre 2012

Conférence de Muriel Salmona à Bastia "Connaître les violences sexuelles pour mieux les accompagner" organisée par le CIDFF de Haute-Corse le lundi 26 novembre 2012 dans le cadre de la journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes

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CONFERENCE
organisée par le CIDFF 
de Haute-Corse

« Connaître les violences sexuelles pour mieux les accompagner » 

par la Dre Muriel Salmona
psychiatre- psychotraumatologue
présidente de l'association 

PROGRAMME 

Ouverture de la conférence par 
Mr le préfet de la Haute Corse


Les violences sexuelles, une réalité/ un enjeu majeur de santé publique
Les troubles psychotraumatiques et leurs conséquences
L’accompagnement des victimes/Echanges


Les violences sont une atteinte grave aux  droits humains fondamentaux des personnes, elles sont à l'origine de graves conséquences sur la santé mentale et physique. Les violences sexuelles sont sous estimées, méconnues, non identifiées, souvent déniées….
L’intervention de la Docteure Muriel SALMONA pour mieux comprendre l’importance d’une prise en charge spécifique et précoce… connaitre et comprendre les retentissements des violences sexuelles sur les victimes pour repérer les signes de souffrance afin de mieux les soutenir.

« Les violences sont des situations anormales entrainant des conséquences psychautraumatiques normales, fréquentes, graves et durables, qui sont liées à la mise en place de mécanismes neurobiologiques de sauvegarde à  l’origine d’une mémoire traumatique faisant revivre à l’identique les violences avec la même détresse, les mêmes sensations, les mêmes douleurs dès qu’une situation, une perception rappelle l’événement..»
La  mémoire traumatique des violences et les stratégies que développent les victimes pour l'éviter sont à l'origine des principaux symptômes psychotraumatiques ».
« Les mécanismes psychologiques et neuro-biologiques à l'œuvre dans les troubles psychotraumatiques  commencent  depuis quelques années à être bien connus.
Ces troubles  sont  rarement identifiés et diagnostiqués, les victimes sont le plus souvent abandonnées sans traitement spécialisé, alors qu'il existe des soins efficaces ».



L’origine de la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes 
Un hommage aux sœurs Mirabal 
Le 25 novembre 1960, les sœurs Mirabal, militantes dominicaines, furent brutalement assassinées sur les ordres du dictateur et Chef d’Etat Rafael Trujillo. Nées respectivement en 1924, 1927 et 1935 dans la région de Cibas, Patricia, Minerva et Maria Teresa Mirabal (surnommées les Papillons) ont toutes faits des études supérieures et obtenu un diplôme universitaire. Participant activement aux actions politiques menées contre le régime Trujillo et, de ce fait, persécutées et incarcérées à plusieurs reprises, elles devinrent rapidement des symboles de résistance à la dictature. En novembre 1960, Trujillo déclare que ses deux ennemies étaient l’église et les sœurs Mirabal. Le 25 novembre 1960, les trois sœurs sont assassinées alors qu’elles se rendaient à la prison où étaient détenus leurs maris. Ces meurtres causèrent un choc énorme et furent l’un des facteurs qui déclenchèrent un mouvement anti-Trujillo. En l’espace d’un an la dictature fut totalement renversée. 
Lors de la première rencontre féministe pour l’Amérique Latine et les Caraïbes qui eu lieu  à Bogota, en Colombie, en 1981, de nombreuses femmes dénoncèrent  les violences qu’elles avaient subies au sein de leur famille et hors du cercle familial (viols, coups et harcèlement sexuel) ainsi que les violences commises par l’Etat, comme les tortures et les viols des femmes incarcérées pour des raisons politiques. Les sœurs Mirabal symbolisant aussi bien la résistance d’un peuple que la résistance des femmes, c’est tout naturellement qu’il fut décidé, à l’issue de cette rencontre, de faire du 25 novembre « la journée d’élimination de la violence à l’égard des femmes » 
Une commémoration et un engagement international 
Le 19 octobre 1999, à la 54ème session de l’Assemblée générale des Nations Unies, les représentants de la république Dominicaine et 74 Etats membres présentent un projet de résolution visant à faire du 25 Novembre la journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes. Dans son texte qui définit la violence comme tout acte portant un préjudice physique, sexuel, psychologique, dans la sphère privée comme dans la sphère publique, l’Assemblée Générale des nations Unies considère cette violence  comme un frein à leur lutte pour l’égalité des chances dans les domaines juridique, social, politique. Elle propose que cette journée soit consacrée à des activités destinés à sensibiliser l’opinion publique sur la question de la violence à l’égard des femmes. La résolution 54/134 sera finalement adoptée le 17 décembre 1999. 
L’article 24 - Loi 09/07/ 2010 institue une journée de sensibilisation aux violences faites aux femmes fixée le 25 novembre.


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