lundi 26 mars 2012

Campagne Pas de Justice pas de Paix : Près de 500 tweet #jenaiportéplainte en 3 jours


PRÈS DE 500 TWEETS
depuis 3 jours


#Nous avons lancé jeudi 22 mars 
pour la France le hashtag #jenaipasportéplainte 
en écho au #Ididnotreport outre-Manche de la blogueuse London Feminist. 
Il a été re-tweeté des centaines de fois. Et le phénomène ne s'arrête pas. Comme prévu, les trolls ont passé leurs chemins, les témoignages restent. il y en a maintenant près de 500.  
En voici  recension la plus complète possible :
Le hashtag, envahi par moment par des "trolls", des perturbateurs, a aussi montré combien est justifiée la difficulté de se dire et de porter plainte : signe de la réaction de la société qui ne veut pas voir. Car lire tous ces tweets, c'est dur. C'est vrai. Mais ce qui est dur, c'est de se dire que tous ces crimes ont été commis et n'ont pas été punis. Et que derrière les quelques centaines de témoignages, il y en a des milliers d'autres. Encore une fois, merci à toutes, à tous.
Nous avons enlevé les identifications, mais tous les témoignages ont été reçus  soit sur le fil twitter 
soit sur l'adresse du manifeste : 
soit en message privé sur facebook et la page twitter du manifestePJP : #manifestePJP.

Le Monde, Europe1, Ouest-France, Le Matin, Elle.fr, Terrafemina, Madmoizelle.com, etc. en ont parlé ainsi que de nombreux blogs. 
CAMPAGNE 
PAS DE JUSTICE PAS DE PAIX
POUR QUE JUSTICE SOIT RENDUE AUX VICTIMES DE VIOL
ET TOUJOURS
À ENVOYER AUX DÉPUTÉS ET AUX SÉNATEURS
ET TOUJOURS 
POUR SOUTENIR
À SIGNER ET À DIFFUSER
PRÈS DE 1400 SIGNATAIRES 
Pour le manifeste Pas de justice, pas de paix :
Sandrine Goldschmidt, présidente du festival féministe Femmes en résistance et auteure du blog A dire d'elles

samedi 24 mars 2012

Nouveau témoignage d'une des victimes du médecin lorrain condamné en appel à 15 ans de réclusion criminelle pour les viols de 9 femmes dont deux mineures






Après la nouvelle condamnation en appel à la cour d'Assise de Nancy à 15 ans de réclusion criminelle de Capobianco, le médecin lorrain pour le viol de 9 femmes dont deux mineures au moment des faits : http://www.estrepublicain.fr/actualite/2012/02/01/15-ans-pour-joel-capobianco

Une pétition de soutien des victimes de viols avait été lancée par une des victimes après la mise en liberté de Capobianco 7 mois après sa première condamnation en janvier 2010grâce à des dysfonctionnements judiciaires, il a pu attendre libre le procès en appel (qui a eu lieu la dernière semaine de janvier 2012) :

La pétition est toujours à signer et à partager !!!!!!


NOUVEAU TÉMOIGNAGE 
D'UNE DES VICTIMES DU MÉDECIN LORRAIN


Victime à l'origine de la pétition et du premier témoignage posté en janvier 2011 sur le blog

J’avais entendu dire qu’un médecin s’était installé à Dommartin les Remiremont qu’il était bien et surtout simple…. Un médecin de campagne…
Je n’aime pas les médecins costume – cravate ….
Ce médecin m’a suivi depuis fin 1990 jusqu’ en janvier 2006.
Je souffre d’une recto colite hémorragique, maladie inflammatoire de l’intestin et du rectum depuis 1985, j’ai un traitement de fond et lorsqu’il y a des poussées, un traitement plus fort est prescrit avec de la cortisone.
Après l’accouchement de ma fille en 1983, j’ai subi plusieurs interventions pour prolapsus rectal, génital, …J’étais suivie par des spécialistes, le Dr Capobianco ne faisait que me prescrire le renouvellement de mon traitement habituel.
Je l’ai consulté aussi pour des bronchites, des allergies, des douleurs chroniques du dos.
Jamais le Dr Capobianco m’a fait de toucher vaginal , ni rectal, j’avais mon gynécologue et mon gastro entérologue.
Comme dans toutes maladies chroniques, j’avais un traitement anti dépresseur ( PROZAC) pour m’aider à supporter la maladie.
J’avais une grande confiance au Dr Capobianco, puisqu’après la mort de mon père, j’ai pu lui confier mon triste passé….. Le viol de mon père lorsque j’avais 6 ans ½..
Il m’a écouté, et a essayé de m’aider à surmonter cette terrible épreuve dont j’avais gardé le silence pendant plus de 27 ans…
.
Jamais Capobianco n’a eu de gestes ou de paroles déplacées avec moi !!!
J’ai élevé seule ma fille Vanessa, je travaillais à mi temps, j’étais fière de pouvoir m’en sortir….


LE 27 JUILLET 2002
Le 27 juillet 2002, je découvre le cadavre de ma  voisine pendue chez elle, l’appartement juste en dessous du mien. Cette dame vivait seule avec sa fille et cette dernière était partie en mission humanitaire en Bolivie.
J’ai dû m’occuper de toutes les démarches en attendant que la famille arrive.
J’ai même été convoquée à la Police car j’avais bougé le tabouret chez ma voisine.
Ensuite il a fallu aller fouiller dans son armoire pour chercher des vêtements pour le funérarium.
Une très grosse journée venait de se passer.
LA VISITE EN URGENCE DE CAPOBIANCO CE JOUR LÀ

Le soir, je rentre à mon domicile où ma fille unique de 19 ans m’attendait, nous vivions seules.
Je prends une douche, je mets un ensemble tunique – pantacourt d’intérieur et je vais m’allonger sur mon lit.
Vanessa, ma fille, vient à mes côtés et je lui raconte tout ce que je venais de vivre… un vrai cauchemar !! Quel état de choc !! 
A un moment, je me mets à trembler et avoir du mal à respirer, Vanessa panique et appelle le médecin.
Celui-ci arrive, Vanessa lui explique rapidement ce qu’il se passe. Il lui demande alors de rester au salon et lui dit « Ta maman est en état de choc, il faut que je lui parle. »
Il arrive dans ma chambre, ferme la porte je pleure et lui raconte la dure journée que je viens de passer…., il me dit : « je vais vous faire une injection pour vous aider à vous détendre », il me pique mais la veine claque….

Il redescend alors dans sa voiture en bas de l’immeuble et revient avec une autre mallette et demande de nouveau à Vanessa de rester au salon.
Il referme la porte de ma chambre, nous continuons à parler un peu puis je le vois casser plusieurs flacons : 6, 7 flacons sur le bureau situé à côté de mon lit…. 
Je lui demande alors ce qu’il va me faire et il me répond « un cocktail !!, vous avez besoin de vous détendre !! ».
Je le vois alors arriver près de mon bras droit et il pique dans la veine….. J’ai senti alors une chaleur et j’ai eu l’impression que je faisais pipi au lit et j’ai sombré comme pour une anesthésie ( je sais de quoi je parle, j’en ai subi plusieurs !!) 
A un moment, je me réveille, je suis gênée par un poids lourd sur moi et je vois Capobianco sur moi… je veux bouger, parler mais je ne peux pas,j’ai l’impression que l’on me tient les mains …. je suis une vraie poupée de chiffon….puis plus rien…. Je sombre à nouveau très vite et plus rien !! 
A un autre moment, je ne peux absolument pas donner de durée…. Je me réveille à nouveau car je sens quelque chose de très mouillé sur mon visage et je replonge dans le sommeil…
J’ai l’impression que la seringue est dans ma veine et qu’IL m’injecte ce poison quand il voit que je me réveille car aux deux réveils, je replonge immédiatement dans ce sommeil …
Plus rien jusqu’au moment où j’ai envie d’aller aux toilettes, ma fille vous dira le laps de temps après le départ du médecin…Moi, je suis incapable de le dire !! 
APRÈS LE DÉPART DE CAPOBIANCO
je veux me lever mais avec beaucoup de difficultés, j’ai la tête qui tourne, mes jambes ne retiennent pas mon corps, je tombe, je me cogne à l’armoire, ma fille arrive en courant.
Je lui raconte n’importe quoi, je lui dis le médecin  m’a embrassé… je me sens sale ….et je lui demande d’aller vite dans la poubelle chercher les ampoules qu’il m’a injectées….. Mais Vanessa me dit que le médecin ne lui a rien donné, elle regarde dans la corbeille sous mon bureau, rien non plus…. Pas de seringue, pas d’ampoule…
Alors que le médecin qui venait de temps en temps me faire du spasfon et de la viscéralgine pour les douleurs et spasmes provoqués par la RCH, nous demandait le coton, l’alcool et surtout IL laissait tout le matériel sur mon chevet.( les ampoules, la seringue, le coton…)
Jamais , je n’ai sombré comme ce 27 juillet 2002.
Je demande à Vanessa si le médecin lui a demandé un gant de toilette ou une serviette mouillée, elle me dit que NON !!! La sensation ressentie n’était pas quelque chose d’humide mais de très mouillé , ça m’a réveillé !!!
Elle me dit juste que le médecin lui a dit que j’allais dormir jusqu’au lendemain midi voire jusqu’au soir. 
Ma fille m’a soutenu jusqu’aux toilettes, je n’avais plus de pantacourt et la tunique était toute déboutonnée, ma poitrine était à l’air !!! 
Je retourne au lit complètement droguée. Ma fille laisse la porte des chambres ouverte et me dit de l’appeler si j’ai besoin de quelque chose.
Le lendemain, je sortais de cet état second.
Je sentais qu’il s’était passé quelque chose mais je ne disais rien.. Je ne voulais plus penser à ces deux réveils et ces drôles de sensations….et je n’en ai jamais reparlé avec ma fille.
Nous préparions son départ pour Marseille…. Nous sommes parties le mardi matin très tôt.

3 semaines après, je vais en consultation chez ce médecin pour le renouvellement de mon traitement habituel et celui-ci me demande comment je vis le suicide de ma voisine, je lui réponds que nous sommes parties à Marseille et que je n’étais pas là lorsque sa fille a déménagé l’appartement de sa maman….
ET LA, c’est moi qui lui pose des questions….
Je lui demande ce qu’il m’a fait comme injections car nous n’avions rien retrouvé dans l’appartement alors que les autres fois où il venait me faire du spafon ou viscéralgine pour mes poussées de recto colite , je retrouvais tout sur mon chevet…
Il me répond qu’il a dû remettre tout le matériel dans sa mallette, qu’il était très ému de voir dans cet état de choc…
Timidement, avec beaucoup de pudeur, je commence à lui parler des flashs, ces deux réveils…. Ces drôles de sensations…. Il me prend la main et me dit « Mme R….., ne vous inquiétez pas, c’est le MELANGE des médicaments et c’est l’histoire de votre père qui remonte ….. !!
Les flashs que je décris lui font penser au viol de mon père, oui, c’est vrai, je n’ai pas vu d’éléphants roses… par contre, ce n’est pas mon père que j’ai vu, mais bien LUI !!! 
Alors JE LE CROIS !! Mais oui, comment pouvais je penser que mon médecin à qui je faisais entière confiance aurait pu me faire du mal… c’était impossible… alors je pleure, je me confonds en excuses….Il m’a tellement bien rassurée que je le crois sur parole et nous n’avons jamais reparlé de cette histoire, c’est pourquoi je continue à le consulter régulièrement…

Dès l’automne 2002, je fais une grosse poussée de recto colite hémorragique, je suis hospitalisée, le gastro entérologue m’envoie même sur Paris passer des examens et voir des spécialistes…. J’avais des douleurs dans le rectum et dans le bas du dos…. 
Il y a même un médecin parisien qui me pose une question délicate… Madame, avez-vous subi des abus sexuels ?  je lui parle alors  de mon père …..Il me dit que cela arrive fréquemment des poussées aigües chez des personnes ayant subi des abus sexuels …..
J’ai été en arrêt de travail 19 mois pour cette crise de RCH, d’ailleurs une demande à 100% a été demandée à la Sécurité Sociale en décembre 2002 par Capobianco.
Je me remets doucement de cette crise et je reprends mon travail….à mi temps.


L'ARTICLE DE JOURNAL EN 2006

En 2006, un collègue de travail arrive et nous dit que sur le journal il y a un article . 
Un médecin aux alentours de Remiremont droguerait ses patientes et abuserait d’elles….
Je cours aux toilettes, je vomis, j’ai une diarrhée…. Je revois tous ces flashs, tous ces réveils pourtant enfouis au plus profond de moi….. Il n’y avait pas de nom mais j’étais persuadée que c’était Capobianco…..
Le soir en sortant du travail, je passe chez une amie gravement malade qui était conciliatrice de justice à la mairie de Remiremont et qui travaillait à la DDTE. Je lui raconte tout ce que je vous raconte aujourd’hui.. Hélas elle est décédée.
Le lendemain, samedi vers 14 h, ma fille me téléphone en larmes de Marseille, je lui demande ce qu’il lui arrive et elle me dit qu’elle a eu sa mamie au téléphone le vendredi soir et que celle-ci comme d’habitude lui racontait les potins des journaux… et lui parle de l’article de ce médecin….. 

Vanessa n’a pu m’appeler plus tôt, elle avait des tas de souvenirs qui lui revenaient et elle me parle de Capobianco… je m’empresse de lui dire qu’il n’y a aucun nom sur le journal et qu’il y a des autres médecins aux alentours de Remiremont et voilà qu’elle me raconte le soir où la voisine s’est pendue…. Nous parlions toutes les deux du même soir….. 

Elle me donne des détails que je ne connaissais pas… 
LE RÉCIT DE VANESSA, LA FILLE DE LA VICTIME 
Elle me dit qu’Il est resté plus de 2 h dans ma chambre, qu’à deux fois, il lui a dit de rester au salon, qu’il fallait qu’il me parle, que j’étais en état de choc…. Et elle me demande de me souvenir dans quel état j’étais quand je me suis réveillée… la tunique complètement déboutonnée et le pantacourt enlevé….Ma fille n’avait pas l’habitude de me voir ainsi….
Je me souvenais de certaines choses….
Elle me dit tu racontais n’importe quoi, que le docteur t’avait embrassé, que tu te sentais sale, que tu n’avais pas pris ta douche alors que je l’avais prise à mon retour….. Qu’elle n’avait jamais trouvé les ampoules, ni la seringue….. !! 
Et elle m’avoue être venue plusieurs fois derrière la porte, elle nous a entendu parlé au début avant qu’il aille chercher son autre mallette dans la voiture mais après plus rien… elle est revenue derrière la porte et entendait des bruits de froissements de draps, de couette ( j’avais un boutis sur mon lit) et des grincements…. 
Je lui redemande pour le gant ou la serviette mouillé mais elle me confirme que NON, IL ne lui a rien demandé que rester au salon…. 
Elle me dit qu’elle n’a jamais osé ouvrir la porte car c’était le médecin qui était là, ce n’était pas n’importe qui !!!! 
Ma pauvre fille pleure car elle culpabilise de ne pas ouvert la porte, elle me demande pardon !!
Je lui dis que ce n’est pas à une fille de protéger sa mère mais elle savait combien je l’avais protégé MOI afin qu’elle ne subisse pas mon calvaire….Je n’ai jamais vécu en couple !!


Vanessa me dit alors qu’elle va téléphoner à la Police, j’essaie de lui dire d’attendre, qu’il n’y a pas de nom… mais elle a besoin de raconter les faits du 27 juillet 2002, ce qu’elle a vécu ce soir là….
Elle prend contact avec la Gendarmerie de Remiremont qui la renvoie vers le Commissariat… une personne l’écoute et lui demande mes coordonnées… 
Dès le lundi matin à 9 h, je reçois un appel de la Police qui me demande de venir rapidement au Commissariat….
Je suis reçue par le Capitaine Henry, ce n’est pas évident de se confier à un homme, de parler de ces actes là….. Je lui confie ce que je peux …. 
Nous parlions bien toutes les deux, ma fille et moi, du même soir…. Et non un autre soir !!! 
Il me dit qu’il y a plusieurs victimes qui racontent la même chose, le même mode opératoire !!!


LA CONFRONTATION
Je demande une confrontation avec Capobianco mais celle-ci ne sera acceptée que plusieurs mois après mon témoignage…devant la Juge d’Instruction au Tribunal d’Epinal.
Capobianco est présent avec son avocat, moi, j’arrive seule….
Il me dit qu’Il est surpris de me voir dans cette pièce car il avait justement penser me demander une attestation pour confirmer qu’il était bon médecin….
Je lui réponds alors que jamais je n’avais eu à me plaindre des soins mais que je veux savoir ce qu’il m’a fait le 27 juillet 2002…. Et je décris de nouveau les faits… Lorsque je parle du premier réveil avec un poids lourd sur moi, il répond qu’il était à côté de moi et que c’était le stéthoscope….Mais je voulais bouger, parler, je ne pouvais pas, j’étais une poupée de chiffon !! 
Je lui parle du second réveil avec ce mouillé sur le visage, il me répond qu’IL essuyait mes larmes….
Je ne pleurais plus lorsqu’Il m’a injecté son poison !!! 
Si j’avais sangloté , ma fille aurait entendu derrière la porte….
Je lui rappelle comme il avait su me rassurer à sa façon…. Il m’avait convaincu que c’était le mélange des médicaments et l’histoire du viol de mon père….. et moi comme une imbécile, je l’ai cru !!
J’aurais pu voir des éléphants roses…. Non, pour lui c’était le viol de mon père mais ce n’est pas mon père que je vois c’est bien Capobianco….
Je voudrais dire que jamais à la confrontation, ni à la Cour d’Assises il a nié que je lui avais parlé des ses flashs et que je lui avais posé des questions….. 3 semaines après le suicide de ma voisine en 2002.
Et lorsque je lui parle que ma tunique était complètement déboutonnée, que j’avais la poitrine à l’air et que je n’avais plus mon pantacourt…. Il n’a pas su me donner de réponse !!! 
Oui, j’ai continué à consulter Capobianco…. jusqu’à janvier 2006…. Oui, je le reconnais !! 
Le père qui était censé me protéger m’a fait du mal, le médecin à qui j’ai confié mon triste passé et qui est là pour protéger ses patients, je lui faisais confiance mais il  m’a doublement trahie !!! 
Profiter de ce soir si tragique, de mon état de choc et utiliser l’histoire de mon père pour me faire du mal !! Mais c’est INCROYABLE  !!! 
Voilà ce que je ressens aujourd’hui.


LA COURS D'ASSISE EN JUIN 2010
Je suis arrivée à la Cour d’Assises en juin 2010, sans avocat, en tant que témoin, pour MOI, j’étais dans la négation complète…. J’espérais encore qu’il allait avouer !! 
Après le témoignage de ma fille (que je n’ai pas entendu, puisque j’étais dans la salle des témoins !!) et mon témoignage, beaucoup de personnes sont venues nous soutenir et m’ont dit de me porter partie civile…..
J’avais longtemps hésité mais je prenais conscience des faits graves et surtout du nombre de victimes…..Je n’étais la seule à raconter les mêmes faits !!! 
NON JE N’ETAIS PAS FOLLE !!

J’ai dû trouver une avocate en toute urgence le lendemain et qui a annoncé que je me portais partie civile. Je suis donc restée dans cette salle d’audience et j’ai entendu le témoignage de deux autres victimes… Témoignages poignants…. en les entendant, j’avais l’impression qu’elle racontait mon histoire….. je revivais ce 27 juillet 2002….
A la fin de la plaidoirie aux Assises, le Président demande à Capobianco s’il a quelque chose à dire …
Il prend alors la parole pour dire : 
Oui, j’ai une pensée pour une victime et plus particulièrement pour sa fille Vanessa, je voudrais lui dire de ne pas culpabiliser… 
- « Si elle avait ouvert la porte, elle m’aurait vu soigner sa maman qui était en état de choc, je lui essuyé ses larmes  »….
Je pleurais, j’ai dit : « c’est faux ! » … 
Et alors il a ajouté : « si elle avait ouvert la porte et qu’elle ait vu le violeur, elle n’aurait rien pu y faire !!! Alors que Vanessa ne culpabilise pas !!
Il y a eu un grand blanc dans cette Cour d’Assises…. Mon avocate est venue me dire : 
« prenez ces propos comme des aveux….. »
Alors aujourd’hui, qu’IL ose me dire ce qu’IL m’a fait et POURQUOI ??? 
Et qu’il m’explique certains points qui restent sans réponse….et qui me torturent chaque jour.
Je voudrais signaler aussi qu’à la cour d’Assises en juin 2010, je demandais 1 euro symbolique  de dommages  et le remboursement des frais d’avocat s’élevant à 3000 Euros !!! 
Oui , j’avais du mal à faire confiance… j’ai réussi à confier à ce médecin à qui je pensais avoir confiance, mon triste passé mais à présent, je ne fais plus confiance à personne et cela empire de jour en jour….
A qui faire confiance ?? 
Il a détruit le reste de ma vie, il a manipulé ma fille qui culpabilise encore et toujours .
Elle est maman d’une petite fille de 6 ans ½ . 
Aujourd’hui, ma fille ne va jamais chez un médecin seule, elle se fait toujours accompagner tout comme moi d’ailleurs !!! 
Je ne supporte plus d’être seule avec un homme même des amis, des collègues de travail. 
Je refuse tout examen médical, je refuse que l’on touche mon corps…
Voilà ma vie aujourd’hui !!! 
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Ci-dessous la suite de mon témoignage :


2012 LE PROCÈS EN APPEL AUX ASSISES
Septembre 2011, la date du procès en Appel est fixée, hélas 8 jours avant, les parties civiles apprennent le report de ce dernier car l’avocat de Capobianco est retenu pour un autre procès à Paris…. Un avocat, bâtonnier de Dijon est nommé mais celui-ci refuse la date car IL ne connait pas le dossier….
CAPOBIANCO A D’AILLEURS CHANGE SOUVENT D’AVOCAT
LE PROCES EN APPEL SE DEROULERA DONC A NANCY  DU 23 JANVIER AU 31 JANVIER 2012.
Quelle difficile épreuve pour NOUS TOUTES, LES VICTIMES ET NOTRE ENTOURAGE !!! 
Et de nouveau à ce procès, des experts psychiatres décrivent la personnalité de Capobianco, c’est un HOMME PERVERS, NARCISSIQUE, qui aime voir sans être vu ….qui utilise le VALIUM en quantité exorbitante et surtout qui met la vie des patientes en danger puisque le VALIUM par voie INTRAVEINEUSE nécessite un matériel de réanimation…..qu’il n’avait pas à son cabinet et encore bien moins au domicile des patientes… 
Au début du procès, les membres de la Cour reviendront sur les premiers faits connus dans le passé de  Capobianco….( juste un résumé !) 
En 1988, alors qu’IL était en vacances à PONT l’ABBE dans le FINISTERE, IL rencontre une jeune fille sur la plage, IL va dans sa voiture chercher une CLE… se dirige vers la jeune fille, la frappe violemment… Il lui enlève sa jupe et sa culotte…. MAIS LE REGARD TERRORISE de cette jeune femme lui fait peur et il STOPPERA SON ACTE DE VIOLENCE….
La jeune fille qui n’a pas perdu connaissance a le temps de relever le N° d’immatriculation du véhicule et CAPOBIANCO sera retrouvé par la Gendarmerie au Centre de Vacances où il séjourne avec son épouse et ses deux enfants….
Comme à la Cour d’Assises, on reparle de « cet épisode de BRETAGNE » …
LES TÉMOIGNAGES DES VICTIMES
Puis à la barre, toutes les victimes raconteront à leur tour, LEUR CALVAIRE VECU AVEC LEUR MEDECIN TRAITANT !!
Certaines pour des séances soit disant d’hypnose, d’autres pour de la petite chirurgie… un abcès, un ongle incarné… une grippe, une crise de spasmophilie, un état de choc ….

TOUTES, SANS SE CONNAITRE, NOUS RACONTONS LE MEME MODE OPERATOIRE…..

L INJECTION DE VALIUM OU TRANXENE .. ON SOMBRE DANS UN SOMMEIL IMMEDIAT….. MAIS NOUS AVONS DES REVEILS…. ET CHACUNE EXPRIMERA CE QU’ELLE A VU, ENTENDU, SENTI…..MAIS TOUS CES REVEILS ONT UN POINT COMMUN «  DES IMAGES A CARACTERE SEXUEL » 
Chaque victime, en écoutant le récit des autres victimes croit que c’est sa propre histoire !!! 
Les témoignages sont poignants, effarants….

LE TÉMOIGNAGE DE VANESSA


Je reviens bien entendu à mon propre témoignage.
Ma fille Vanessa témoigne en visioconférence depuis le Tribunal de La Rochelle le mercredi matin dés 9 heures… Nous la voyons sur cet écran, très émue mais toujours avec la même fermeté dans ses propos…
Le matin même, elle a entendu sur Internet , un interview d’un avocat de Capobianco sur une radio vosgienne qui termine en disant que ;
«  Dans cette histoire, TOUTES CES FEMMES MENTENT ET IL NE S’EST RIEN PASSE …. Ou alors ELLES AIMAIENT CA !! … »

Vanessa s’adresse alors au Président et à tous les membres de la Cour pour exprimer sa stupéfaction  quant aux propos de cet avocat…. 
Puis elle demande à parler à CAPOBIANCO…. et là sur un ton ferme, elle revient sur les derniers mots de Capobianco à la fin de l’audience à la Cour d’Assises d’ Epinal en juin 2010…( à lire au premier témoignage !!) 
.Elle lui dit qu’elle était en face de lui quand elle a témoigné, qu’il n’a eu aucune question à lui poser et qu’il a profité qu’elle soit repartie pour prononcer ses dernières paroles et demande des explications…
Il balbutie…. Lui dit qu’il l’a vu dans un tel état de culpabilité, qu’il a essayé de la rassurer…. Que ces paroles étaient maladroites….. !! Enfin, bref !! IL pensait déculpabiliser VANESSA….mais il CONTINUE  à la faire souffrir !!
Vanessa continue alors à lui demander pourquoi IL lui a refusé l’accès à ma chambre ce 27 juillet 2002….alors que d’autres fois, lorsqu’IL venait me faire des injections de SPASFON ou VISCERALGINE, elle restait sur mon lit à mes côtés….
Capobianco lui répond alors qu’elle avait 19 ans et qu’il y a une certaine confidentialité entre une mère, sa fille et le médecin…..
Vanessa hausse le ton et lui envoie en pleine figure  «  Ah bon, expliquez moi alors pourquoi il y a eu ce soir là une certaine confidentialité alors que de nombreuses fois, je suis restée aux côtés de ma mère , que ce soit pour des consultations à votre cabinet médical ou au domicile ???  ……..mais aucune réponse de Capobianco !!! 
Elle terminera alors son témoignage en réaffirmant TOUT ce qu’elle a dit depuis  son appel à la Gendarmerie en 2006, son témoignage recueilli à Marseille par un inspecteur de la Police Judiciaire ( lieu où elle vivait en 2006) et son témoignage à la Cour d’Assise d’Epinal en juin 2010… RIEN NE CHANGE DANS SES DIFFERENTS TEMOIGNAGES !!! 

MON TÉMOIGNAGE


Pour moi, je témoigne le vendredi soir, à plus de 20 heures…. Il faut faire vite, il y a encore 2 ou 3 victimes à entendre après moi !!! 
Comme à la barre à la Cour d’Assises d’Epinal, je dis et répète alors les MEMES MOTS !!! 
Personne ne m’interrompt !!! 
Le Président, l’Avocat Général n’ont aucune question à me poser…
Un des avocats de Capobianco a une question : 
Mme R….., vous nous dîtes très honnêtement que vous avez eu l’impression d’uriner lorsque le docteur vous a fait cette injection !!!!
Je réponds OUI…. Et explique de nouveau que c’est CAPOBIANCO, lui-même, 3 semaines après les faits lorsque je lui raconte les réveils, les images, les sensations, le ressenti….de ce pipi au lit qui me rassure en m’affirmant qu’IL a dû ajouter une dose de Calcibronate et que cette sensation est normale avec ce médicament… Cela provoque une chaleur parcourant tout le corps et peut donner cette sensation d’uriner ….. 
Je n’invente RIEN, c’est CAPOBIANCO,  le médecin qui me l’a dit en 2002…. 
L’avocat me demande alors si j’ai retrouvé mon lit mouillé…
Non, j’ai eu cette impression et je le confirme !!!
Et c’est alors que l’avocat ironiquement me dit …. 
« Mme R…., vous avez eu l’impression d’uriner, peut être avez-vous eu aussi l’impression de ce poids sur vous et cette sensation de mouillé sur votre visage !!!!! » 
NON, NON, je sais ce que je dis, ce que je ressens… JE SUIS REVEILLEE PAR CE POIDS SUR MOI, JE VOIS CAPOBIANCO SUR MOI ? JE NE PEUX PAS CRIER,
JE NE PEUX PAS BOUGER, JE LE REPETE, JE SUIS COMME UNE POUPEE DE CHIFFON !!! 
ET LE SECOND REVEIL, JE SENS QUELQUE CHOSE DE TRES MOUILLE SUR MON VISAGE COMME SI ON M’AVAIT DEPOSE UNE SERVIETTE TREMPEE SUR LA FIGURE !!! 
A la confrontation, j’avais déjà dit ces mots et Capobianco avait alors parlé du stéthoscope….
Un avocat de la Partie Civile lui demande alors le poids environ d’un stéthoscope et son propre poids et taille….et lui dit que je suis réveillée par UN POIDS SUR MOI , JE SUIS GENEE PAR CE POIDS LOURD SUR MOI ET JE VOIS CAPOBIANCO SUR MOI !!!!   Rien à voir avec le poids d’un stéthoscope !!!!!   ETRANGE NON ???? 

Aucune conclusion de Capobianco concernant ce premier réveil…
Seconde question de son avocat : 
Mme R…., pensez vous que mon client si méticuleux vous aurait violé et n’aurait pas pris le temps de vous rhabiller 

Alors là, je me tourne vers les avocats de Capobianco et je leur dis de lui demander à LUI d’expliquer pourquoi je me retrouve nue après sa visite ?? 
J’étais vêtue lorsqu’IL est arrivé !!! 
Aucune réponse de Capobianco, ni de ses avocats….
Et alors comme toutes les victimes, nous avons 
  • TOUTES LES MEMES HALLUCINATIONS A CARACTERE SEXUEL
  • NOUS SOMBRONS TOUTES IMMEDIATEMENT DANS UN SOMMEIL ET NOUS NOUS RETROUVONS TOUTES NUES OU DENUDEES ….
  • POUR CERTAINES VICTIMES, DES PROCHES ( Mari, mère, fille) SONT DERRIERE UNE PORTE OU DANS LA SALLE D’ATTENTE ET ENTENDENT DES BRUITS BIZARRES …
Et la dernière  questions des avocats, comme à la plupart des victimes :
Vous dîtes avoir été violée et vous retournez voir le médecin jusqu’à son arrestation en janvier 2006….
Hé bien oui, je reconnais avoir revu ce médecin jusqu’en décembre 2005.

Je rappelle que trois semaines après les faits, j’avais posé des questions à Capobianco, c’est alors qu’IL avait pris ma main en m’affirmant que C’ETAIT L’HISTOIRE DU VIOL DE MON PERE QUI REMONTAIT A LA SURFACE ET LE MELANGE DES MEDICAMENTS…….
COMMENT DOUTER DE SON MEDECIN…. VOUS VOUS DITES  « MAIS C’EST IMPOSSIBLE …INCONCEVABLE….. COMMENT NOTRE MEDECIN PEUT – IL MENTIR ?? 
IL s’est donc servi des confidences sur mon triste passé….Il confirme comme aux autres victimes que le Valium donne des hallucinations… 

Il s’agit bien de réveils !! 
Dans mon cas, IL va même jusqu’à dire qu’il n’avait jamais vu une patiente en état de choc comme le mien….alors qu’IL est médecin Sapeur Pompier, il est appelé souvent sur des accidents de la route où là, IL trouve des personnes choquées, multi traumatisées, mourantes…..ou des corps d’enfants sans vie….

Oui, j’ai CRU Capobianco car c’était un médecin, MON MEDECIN DEPUIS DE NOMBREUSES ANNEES,  et comment ne pas faire confiance à son médecin traitant…. LUI qui doit protéger ses patients et patientes…
Comment voulez vous ne pas le croire d’autant  que plus JAMAIS il ne reparlera de ce soir du 27 juillet 2002 ??? 

Capobianco et ses avocats demandent des PREUVES MATERIELLES
Comment voulez vous que des patientes droguées avec des doses de Valium très élevées apportent des preuves…. ??? 
Nous sombrons dans un sommeil et avons TOUTES LES MEMES « IMAGES » 
TOUJOURS CAPOBIANCO ET DES SCENES  SEXUELLES !!! 
AUCUN HOMME NE VIENT TEMOIGNER AVOIR RECU UNE INJECTION DE VALIUM ET AVOIR EU CES REVEILS ET VU CES SCENES !!  
POURQUOI ??? 
IL N’Y A QUE DES PLAINTES DE FEMMES….. COMME PAR HASARD TOUTES DES PATIENTES DE CAPOBIANCO ET NON D’UN AUTRE MEDECIN !!! 
MAIS AUSSI DES TEMOIGNAGES D’EX COMPAGNES DE CAPOBIANCO QUI RACONTENT SES TRAITS DE PERSONNALITES, SES ETRANGES COMPORTEMENTS ENVERS ELLES !!! 
DEUX FEMMES (EX COMPAGNES) SONT VENUES TEMOIGNER A LA BARRE !! 
UNE, RACONTE L’ETRANGE COMPORTEMENT DE SON AMANT JOEL CAPOBIANCO…..
UNE INJECTION RECU AUSSI LORS D’UN MALAISE ……ET CONFIE UN MOMENT BIZARRE  QUI S’EST DEROULE A PARIS…. ELLE S’EST ENDORMIE UNE SOIREE ET NUIT ENTIERE ET NE SE SOUVIENT DE RIEN !!!  
LA SECONDE PARLE D’UN  VIOL  DANS UN HOTEL NANCEEN, ELLE NE RECONNAISSAIT PAS L’HOMME QU’ELLE AIMAIT !!! 
CET HOMME SAIT MANIPULER…. IL SAIT VOUS PARLER POUR VOUS DONNER ENTIERE CONFIANCE !! 
POUR MOI, IL M’A DOUBLEMENT TRAHIE !! 
OUI, JE CONFIRME QUE CAPOBIANCO M’A VIOLE LE SOIR DU 27 JUILLET 2002….
J’AI ETE SA PROIE CE SOIR LA !!! 
CET HOMME A DES PULSIONS QU’IL N’ARRIVE PAS A CONTROLER !! 
IL A BESOIN DE SOINS CAR IL RECOMMENCERA !! 
PEUT ETRE UN JOUR,  AVOUERA  T –IL ?? 
COMMENT VIVRE EN AYANT FAIT AUTANT DE MAL ?? 
IL SAIT CE QU’IL A FAIT….. LUI  SEUL CONNAIT LE NOMBRE DE VICTIMES….
CERTAINES PATIENTES N’OSENT PAS PARLER A LA JUSTICE MAIS SE SONT CONFIEES A DES PROCHES, A DES INFIRMIERES …. 
POUR D’AUTRES LES FAITS SONT PRESCRITS CAR CELA REMONTE A PLUS DE 10 ANS…
POUR D’AUTRES, ELLES N’ONT PAS ASSEZ DE SOUVENIRS ET RESTENT DANS LE DOUTE !!
EXPLIQUEZ NOUS POURQUOI TOUTES CES PATIENTES SOUFFRENT DE TRAUMATISMES (POST VIOLS), TOUTES SE SENTENT SALIES, SOUILLEES… ET ONT DES PROBLEMES DANS LEUR VIE PERSONNELLE, SENTIMENTALE ET SEXUELLE ??? 
ALLONS- NOUS VERS UNE JUSTICE QUI NE PUNIRA PAS LES VIOLS SOUS DROGUES PAR MANQUE DE PREUVES MATERIELLES ??? 



Voilà, je tenais à écrire ce que je viens de vivre, de subir à la Cour d’Appel de Nancy fin janvier 2012.
Je dis et je le répète haut et fort, Capobianco a « bouzillé »  ma vie !!

 A CE JOUR,  CAPOBIANCO FAIT APPEL EN CASSATION !!!!