vendredi 31 décembre 2010

Photos du colloque publiés sur la page facebook de l'association
























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Pour voir plus de photos du colloque de l'association Mémoire Traumatique et Victimologie
du 10 novembre 2010 sur les violences sexuelles
aller sur la page facebook de l'association :



Les photos proviennent des rushes enregistrés pendant le colloque (8h d'enregistrement), un enregistrement d'1h des moments forts sera publié prochainement et une réalisatrice va monter un documentaire TV sur le colloque et les violences sexuelles à partir des rushes


BONNE ANNÉE 2011 À TOUTES ET À TOUS !

Bilan de l'année 2010 de l'association Mémoire Traumatique et Victimologie

Bilan de l'année 2010 et Bonne Année à toutes et à tous !!!!!!


Merci à toutes et à tous pour votre confiance, votre soutien, votre engagement et votre participation


Tout d'abord le colloque de l'association du 10 novembre sur les violences sexuelles qui a été un succès, il a fait salle comble et nous avons beaucoup de retours très positifs, nous saluons tous les organisateurs, la qualité des intervenantes et des intervenants, le courage et l'impact émotionnel des témoignages, le talents des artistes, la confiance et l'engagement de M. le maire de Bourg la Reine Jean-Noël Chevreau qui nous a soutenu très activement et permis d'organiser le colloque dans deux très belles salles qui ont été mise à notre disposition, la participation de Mme la députée Marie-Louise Fort et de Mme la vice-présidente du conseil régionale Henriette Zoughebi, l'aide de nombreuses associations amies, et de toutes celles et ceux qui nous ont aidés ! Les actes du colloque sont en préparation et un montage vidéo de 60 mn des moments les plus fort sera bientôt disponible, de plus, à partir des rush enregistrés, une réalisatrice Christine Tournade montera un documentaire sur le colloque qui sera ensuite diffusé à la télévision

Ensuite de très nombreuses interventions et formations ont eu lieu dans toute la France pendant toute l'année avec un public très concerné et varié (des professionnels du monde médical et para-médical, social, éducatif, associatif, judiciaire, de la police et la gendarmerie, de la délégation aux droits des femmes et à l'égalité, des administrations et des préfectures et de tout public et beaucoup de retours et de projets pilotes pour 2011, le nombre d'interventions se monte à 54 soit plus de 6000 participants au total !!!

Le site memoiretraumatique.org est actif depuis cet été avec de nombreuses pages d'information et de ressources et il reçoit de très nombreuses visites du monde entier, des articles récents ont été postés sur le site, je vous recommande de les lire (cf page d'accueil et documents à télécharger : articles de Sokhna Fall : Mauvais conjoint, bon parent ? des liens parentaux dans la violence conjugale; L'éternel détournement de Dolorès Haze; le mémoire de Judith Trinquart : sur la prise en charge médico-judiciaire de victimes de violences sexuelles en situation de prostitution; des articles de Muriel Salmona : les mécanismes de la violence, quelles origines ? et les violences envers les femmes et les filles, un fléau mondial. Visitez-le et faites-le connaître ! Toutes vos remarques sont les bienvenues, si vous avez des précisions, si vous avez remarqué des erreurs et si vous voulez écrire des articles, ou des témoignages !!!http://www.memoiretraumatique.org/

L'association a été présente dans les médias : TV (france 2, france 3, france 5, la chaîne 13ème rue), radio (RFI, radios locales, etc.) et presse (libération, revue du praticien, 20 minutes, presse régionale, etc.), sur le net (prostitutionetsociété, diplowebhttp://www.diploweb.com/Mecanismes-des-violences-quelles.html)

Une nouvelle édition de la plaquette 2010 pour la région Ile de France a été édité à 20 000 exemplaires et une édition pour la région Champagne-Ardenne (avec les ressources locales) a vu le jour grâce au partenariat avec la délégation régionale de Champagne-Ardenne (20 000 exemplaires), elles sont téléchargeables sur le site

L'association participe au deuxième tome de la BD En chemin elle rencontre…(co-éditée avec les édition Des ronds dans l'O et Amnesty International) avec des planches mettant en scène une psychothérapie d'une jeune femme victime de violences conjugales, la BD va paraître en février-mars 2010

Des subventions ont été attribuées par le conseil général du 93 et par la préfecture du 92, une étude est en cours sur la prise en charge des femmes victimes de violences dans le cadre d'une consultation spécialisée en psychotraumatologie, une expertise téléphonique pour les professionnels du 92 et des formations, de nouveaux projets vont pouvoir être mis en route, et des partenariats avec d'autres associations sont à étudier

Des partenariats ont été très fructueux :

avec des associations amies : l'AVFT, le CFCV, Famille et thérapie, le GAMS, l'Amicale du Nid, Amnesty International, FDFA Femmes pour le Dire Femmes pour agir, le mouvement du nid, le Monde à Travers un regard, voix de femmes, SOS Femmes, Oppélia, OVÉO, l'ECVF, Collectif inceste, le mouvement français du planning familial, Aide aux victimes INAVEM, les associations solidarité femmes, briser le silence, Entraide, Famille et cité, Louise Michel, etc., etc.

avec l'observatoire des violences envers les femmes du 93, avec les conseils généraux du 78, du 91, du 92 et du 93, avec la région Ile de France, avec de nombreuses villes, avec les délégation aux droits des femmes et à l'égalité de nombreuse régions, avec les CIDFF, avec des TGI surtout celui de Paris, avec les Académies de Versailles et de Créteil, avec de nombreux hopitaux (services des urgences, de gynéco-obstétriques, UMJ, services de psychiatrie), des Centres de Santé Municipaux particulièrement ceux de Romainville et de Clamart et des associations de formation médicale continue, etc., etc.

avec les éditions des Ronds dans l'O, le blog Un monde en partage, le site diploweb, le site prostitutionetsociété, la revue du praticien, et de nombreux autres blogs et sites tels que inceste- omerta, viols-par-inceste, etc., etc.

Nous vous conseillons aussi de visiter les sites des intervenants et exposants du colloque :

le site de l'AVFT (Association européenne de lutte contre les Violences Faites aux femmes au Travail) qui était représentée par Marylin Baldek et Gwendoline Fizaine lors du colloque : http://www.avft.org/
le site du CFCV (Collectif Féministe Contre le Viol) représenté par Emmanuelle Piet et Marie-France Casalis : http://www.cfcv.asso.fr/
le site du GAMS représenté par Justine Rocherieux : http://www.federationgams.org/
le site de Le Monde à Travers un Regard représenté par Sandrine Apers : http://www.lemondeatraversunregard.org/
le site de Prostitution et Société représenté par Claudine Legardinier : http://www.prostitutionetsociete.fr/
le site de Voix de Femmes représenté par Christine Jama : http://www.association-voixdefemmes.fr/construc2.html
le site de l'observatoire des violences envers les femmes de Seine Saint Denis représenté par Ernestine Ronai : http://www.seine-saint-denis.fr/Observatoire-des-violences-envers.html
le site de Femmes pour le dire Femmes pour agir représentée par Maudy Piot : http://www.femmespourledire.asso.fr/

Et aussi :

le site de Catherine Cabrol dont nous avons pu admirer l'exposition de photos et les vidéos, Blessures de Femmes : http://www.catherinecabrol.com/
le site des éditions des Ronds dans l'O qui exposait la BD En chemin elle rencontre… présentée par Marie Moinard : http://www.desrondsdanslo.com/EnChemin.html
le blog de Maritée qui a témoigné et proposé son livre-témoignage Ma vie en pièces détachées : http://inceste-omerta.over-blog.com/
pour la chanson Elle revient te hanter et le livre Vols, Viols, Violences et vérités de Valérie Giron-Bazan, aller sur sa page facebook Ray Varin Giron Bazan
le site de Marie-Louise Fort : http://www.marielouisefort.fr/
le blog d'Henriette Zoughebi Un monde en partage : http://www.unmondeenpartage.fr/

Le site de géopolitique diploweb a publié un article de Muriel Salmona sur "Mécanismes des violences : quelles origines" : http://www.diploweb.com/Mecanismes-des-violences-quelles.html . C'est un extrait d'un long article de 27 pages écrit en synergie avec diploweb et posté sur mon site memoiretraumatique.org sur LES VIOLENCES ENVERS LES FEMMES ET LES FILLES : un fléau mondial encore trop ignoré alors qu'il pourrait être combattu et prévenu efficacement si les causes et les mécanismes de la violence étaient mieux connus : http://www.memoiretraumatique.org/assets/files/Documents-pdf/article-pour-Diploweb-septembre-2010.pdf



Pour qu'ensemble nous luttions pour un monde sans violence ni discrimination, plus juste, plus libre et plus solidaire

Avec toutes mes amitiés,

Muriel Salmona, présidente de l'association Mémoire Traumatique et Victimologie
et pour le bureau

Bonne Année 2011, qu'elle vous soit belle, douce et heureuse et qu'elle nous donne la force continuer de lutter…

Et que cette nouvelle année 2011

nous donne

la force de continuer à lutter

toutes et tous ensemble pour un monde meilleur

plus juste, plus solidaire,

et plus libre,

un monde avec

moins de violence, moins d'inégalité

moins de pauvreté et moins de souffrance



Muriel Salmona

et le bureau de l'association

Mémoire Traumatique et Victimologie

lundi 27 décembre 2010

Entretien avec Muriel Salmona dans la Revue du Praticien du novembre 2011 sur les violences sexuelles


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Revue du Praticien généraliste
Entretien avec Muriel Salmona

Psychiatre-psychotraumatologue, responsable de l'antenne 92 de l'Institut de Victimologie et

Présidente de l'Association Mémoire Traumatique et Victimologie


http://memoiretraumatique.org/


les violences sexuelles : fréquentes et méconnues
de 25 novembre 2010, n°851




Les troubles consécutifs aux violences

sexuelles répondent à des mécanismes

neurobiologiques aujourd’hui bien

identifiés. Quels sont-ils ?

Une peur face à des violences insensées,

incompréhensibles induit une sidération

psychique et un stress extrême, incontrôlable,

qui peut provoquer une réaction végétative

tellement intense que la vie peut être

mise en danger, par exemple, par infarctus

du myocarde ou atteinte neurologique. Un

mécanisme de sauvegarde est mis en place

par la libération de neuromédiateurs « morphine-

like » ou « kétamine-like » : il aboutit

à isoler l’amygdale cérébrale à l’origine de la

réponse émotionnelle. Ce « court-circuit »

provoque une anesthésie émotionnelle et

physique responsable d’une dissociation

avec l’impression d’être « à côté » de son

corps et de vivre la situation en spectateur.

Cette dissociation peut s’installer de manière

permanente si les violences se répètent

comme lors d’inceste, donnant à la personne

l’impression d’être un automate déconnecté

de la réalité, voire la sensation d’être un

mort vivant.

Piégé dans l’amygdale, le souvenir de l’événement

reste émotionnel, sans accès au circuit

contrôlé par l’hippocampe, qui permet

la mémoire consciente et les apprentissages.

D’où une amnésie, très fréquente, et une

mémoire traumatique, avec des réminiscences

déclenchées par des sensations ou

des faits en apparence banals, mais qui rappellent

inconsciemment la situation traumatique

initiale. Intenses et souvent incontrôlables,

ces réminiscences la font revivre

quasiment à l’identique avec la même

détresse. Elles mobilisent alors tous les sens

(images, sons, odeurs). Mais il arrive que seul

l’un d’eux soit convoqué (par exemple, la

personne entend des voix). Ces manifesta-

tions font aisément croire à une bouffée psychotique,

d’autant qu’elles sont vécues avec

une sensation très forte de mort imminente.

Il est extrêmement difficile à une victime

de raconter ce qui est arrivé immédiatement

après l’événement traumatisant. Ça l’est

d’autant plus auprès de personnes sans

empathie, ce qui est malheureusement le

cas de la plupart des policiers auprès de qui

elles pourraient porter plainte. Il est bien

établi aujourd’hui que le plus important

n’est pas de faire parler la victime. Il faut lui

parler, lui donner des outils pour comprendre

ses réactions face aux violences et lui

assurer une présence rassurante et chaleureuse,

permettant l’écoute de ce qu’elle veut

éventuellement raconter. Il est essentiel

qu’elle se sente accompagnée et comprise.

Les troubles psychotraumatiques sont

accompagnés d’une hypervigilance visant

à repérer et éviter tout autre traumatisme

potentiel. Elle se manifeste fréquemment par

des anomalies du sommeil et des conduites

de contrôle et d’évitement du stress et de tous

les stimulis susceptibles de rappeler les violences,

pouvant aller jusqu’à la solitude la

plus extrême, voire au suicide. Cette tension

permanente et ces réminiscences peuvent

conduire paradoxalement à des conduites

« dissociantes » (automutilations, conduites à

risque…), dans lesquelles la personne se place

volontairement dans des situations de stress

intense. Les dissociations entraînent en effet

un phénomène de tolérance aux médiateurs

« morphine et kétamine-like » : pour retrouver

leurs effets anesthésiants et disjonctants,

la personne recherche des situations de plus

en plus extrêmes, ou utilise alcool et psychotropes...

ce que connaissent bien les prostituées

: toutes (mais aussi les alcooliques et

les toxicomanes) ont subi des maltraitances

dans leur enfance. Évitement et dissociations

sont des stratégies de survie et d’autotraitement

qui s’installent pendant des années,

voire toute la vie, avec un impact très lourd

sur la vie sociale et professionnelle, elles peuvent

être prévenues si les victimes sont prises

en charge.

En sus de ces troubles spécifiques, les violences

sexuelles sont à l’origine de nombreuses

manifestations morbides, comme

les troubles alimentaires, cognitifs (attention,

concentration), sexuels (très fréquents),

relationnels, anxieux, fatigue chronique,

douleurs, etc. Par rapport au reste de la

population, les victimes ont une demande

de soins 8 fois supérieure, à laquelle on

répond souvent par des mesures symptomatiques

et inefficaces.

Cet enchaînement de troubles

ressemble fort à ce qui est décrit

pour les traumatismes de guerre...

C’est le même : il est pathognomonique des

situations de violence. Il a d’abord été mis

en évidence par des médecins militaires

chez les vétérans de la Première Guerre

mondiale, puis chez les survivants des camps

de concentration, enfin chez les victimes de

violence intense, dont les viols et de manière

générale les violences sexuelles.

En ce qui concerne celles-ci, le point important

est la situation de non-sens que vit la

victime, renforcée par le caractère soudain

de l’agression. Les quatre cinquièmes des

violences sexuelles sont exercées par des

membres de la famille ou des proches.

La victime se retrouve dans une situation

incompréhensible. Ne pouvant trouver d’explication

qu’en elle-même, elle développe

un sentiment très fort de culpabilité. Elle

n’ose pas en parler et quand elle l’ose, l’entourage

minimise souvent la portée de l’événement

: « Tu exagères ! Ça n’est pas si grave ! »

Souvent, elle va beaucoup mieux lorsqu’elle

comprend enfin qu’elle a été convoquée dans

un scénario qui en fait ne la concerne pas :

son rôle est parfaitement interchangeable

et pourrait être rempli par n’importe qui. Ce

sont les circonstances qui font que c’est elle

la victime ; par exemple, la proximité géographique

avec son agresseur. C’est ce qu’un

entretien peut lui permettre de réaliser, par

exemple, au cours d’une consultation médicale.

Vous parlez de conduite addictive

à propos des agresseurs

Les agresseurs ont quasiment toujours été

eux-mêmes des victimes de violences

sexuelles dans leur enfance. Leurs actes

sont des conduites dissociantes : pour pouvoir

s’anesthésier, ils préfèrent s’identifier

à celui qui domine plutôt que de revivre la

scène dans la position de celui qui subit. Il

faut souligner que cette relation entre leur

histoire personnelle et leurs actes ne les

dédouane pas de leur responsabilité : on a

toujours le choix de ne pas instrumentaliser

les autres. La violence sexuelle peut devenir

une véritable drogue.

Les données épidémiologiques

sont inquiétantes

Il y a 120 000 viols par an en France ; 16 %

des femmes ont subi des viols ou des tentatives

de viols au cours de leur vie, dont 6 sur

10 avant l’âge de 18 ans, contre 5 % des

hommes, dont 7 sur 10 avant l’âge de 18 ans.

Selon les études et les pays, entre 20 et 30 %

de la population aurait subi des violences

sexuelles. Mais si on étend la définition de

ces violences aux agressions verbales ou à

des gestes en apparence moins graves, la

majorité des femmes en ont été victimes un

jour ou l’autre. Je pense que cela explique la

plupart des difficultés sexuelles dont font

état nombre d’entre elles.

Pourtant, ces violences restent

méconnues

La loi du silence reste largement la règle, au

sein des familles comme dans la société. Les

victimes elles-mêmes ont les plus grandes

difficultés à en parler. Les professionnels de

santé, médecins, psychiatres, psychologues…

sont très peu formés à leur prise en charge,

aussi bien psychologique que médicolégale

(certificat de coups et violences, signalements).

Seules 5 % des victimes en ont parlé à

leur médecin et 3 % seulement des signalements

d’enfants en danger sont fait par des

médecins. La plupart du temps, les professionnels

sont démunis devant des manifestations

d’allure paradoxale, qu’ils ne savent

pas expliquer.

Que leur conseillez-vous ?

D’abord, de se former, ce qui aide à surmonter

l’appréhension vis-à-vis de ces problèmes

et permet de réaliser que bien souvent, la

prise en charge n’est pas si difficile. Il faut

en effet en être conscients pour savoir orienter

et informer (numéros utiles, associations,

parcours judiciaire).

Le médecin ne doit négliger aucun trouble

et ne pas hésiter à poser systématiquement

des questions sur l’existence de violences

passées ou actuelles : ce ne sont pas elles

qui traumatisent leur patiente, mais leur

absence. Par exemple : « Que s’est-il passé

juste avant que vos symptômes débutent ?

À quoi cela vous fait-il penser ? Avez-vous vécu

une situation difficile ? Avez-vous subi des violences

? » Les réponses sont en général très

précises.

En effet, ce qui soulage d’abord la patiente,

c’est la compréhension de qui lui arrive et

c’est le lien qu’elle établit entre ses troubles,

ce qui les déclenche et la mémoire traumatique

de l’événement que cette évocation

réalise. En l’autorisant à faire enfin du sens,

cette mise en relation la soulage considérablement.

Il est toujours très surprenant de

voir les troubles disparaître par cette simple

évocation. Cela, un médecin généraliste

peut parfaitement le faire, évidemment avec

tact, beaucoup d’écoute et d’empathie. C’est

cela qui module les réactions émotionnelles

de la patiente. C’est somme toute relativement

facile : il n’y a pas de grandes connaissances

théoriques à acquérir, il suffit de comprendre

et d’être bienveillant.

Propos recueillis par Serge Cannasse